Parler du Digital Learning sans évoquer la neuropédagogie, c'est comme parler d'un bateau sans gouvernail. Alors qu'est-ce que la neuropédagogie et en quoi est-ce indispensable à la création des parcours pédagogiques digitaux? Les neurosciences (dont fait partie la neuropédagogie) sont la réunion de plusieurs domaines de recherche de pointe. Les diverses interactions entre toutes ces disciplines ont été à l'aube de plusieurs découvertes majeures quant au développement de notre cerveau et de nos possibilités d'apprentissage. Or, ne pas en tenir compte, comme on le constate encore trop souvent hélas, viendrait à travailler dans le vide. Ainsi, nous savons maintenant que trop d'informations réduisent la quantité d'absorption et nuisent à la qualité de cette dernière. En créant une sorte de "bruit de fond" au détriment des notions que l'on souhaite voir acquises, nous noyons ces dernières et les diluons. De même, le traitement de l'information par le cerveau, sa réceptivité, l'engagement de l'apprenant, sont des paramètres avec lesquels nous devons composer.
C'est ainsi que nous avons pu voir l'apparition de nouveaux formats dans les parcours de E-Learning, plus courts, centrés sur les points importants, saupoudrés de ludicisation et de gamification, voire même de serious game. ( Si vous êtes perdus dans ces termes, n'hésitez pas à consulter notre petit glossaire des mots barbares.) Car le plaisir dans l'apprentissage est un facteur déterminant de mémorisation et d'engagement. Dans la vie de tous les jours, nous captons les informations et les mémorisons par de multiples canaux basés sur nos 5 sens. Derrière nos écrans, nous sommes de facto limités dans nos possibilités. Le visuel et l'auditif sont largement plébiscités par nos outils travaillant en distanciel. Pourtant il est essentiel pour le Digital Learning de s'y référer le plus possible. C'est pourquoi il est important de travailler également en blended learning, en collaboration avec les pairs ou encore en agrémentant les parcours de travaux ou de recherches pour que l'apprenant devienne acteur de son propre apprentissage. Envie d'aller plus loin encore, je vous convie de lire les travaux de l'excellent
Richard Levy, du chercheur en neurosciences Lionel Naccache ou de Jacques Henriot.